Nos auteurs du XIVe

Ils habitent tout près de chez nous, découvrez-les.
Erwan Dianteill
Sociologies et religion Volume 3
Le troisième volume de la synthèse dirigée par M. Löwy et E. Dianteill sur les rapports entre les grands courants et auteurs de la sociologie et le fait religieux.

Les « insolites » présentés dans ce volume sont des auteurs qui ont tous étudié le fait religieux, mais qui ne se situent dans aucune école en sociologie des religions. Certes, certains se réfèrent à Marx, Weber ou Durkheim, mais il serait difficile de les définir comme leurs disciples, même « infidèles ». Walter Benjamin, Erich Fromm, E. P. Thompson, Eric Hobsbawm, W. E. B. Du Bois, Ernesto De Martino, Roger Caillois, Lydia Cabrera et Michel Leiris sont des électrons libres des sciences sociales qui refusent de graviter sagement autour d’un noyau. Ils sont insolites tantôt par l’objet même de leur recherche — par exemple le capitalisme comme religion — qui ne cadre pas avec la liste canonique des objets des sciences sociales des religions, et tantôt par leur façon inattendue, inhabituelle, non-conforme, d’examiner des questions classiques de nos disciplines : le sacré, le millénarisme, le christianisme primitif, la sorcellerie. Tous ces auteurs ont donc en commun d’introduire un peu de « jeu », dans tous les sens du mot, dans l’étude de la religion.


Georges-Pierre
Les sources du silence
Les sources du silence est un recueil de cent poèmes, publié par la société des auteurs et poètes francophones.
Laissez-vous séduire !
Ci-dessous, voici un extrait :
Le Trouvère

Il vous dira des mots étranges,
Des mots amis, avec des fleurs,
Vous dira des mots qui dérangent,
Des mots fumée, des mots vapeur,
Des mots dentelle qui ensorcellent,
Des mots raisins, des mots vendange,
Les dira à votre oreille,
Tout près, si près du coeur,
Que ce sera pareil
Au vol d'une abeille,
Que ce sera pareil
Au vent chantant qui meurt.
Il vous dira des mots mésanges,
Dûment doucelets,
Ou bien des mots-clés de grands secrets,
Déroutants, qui dérangent,
Il vous dira des mots d'échange,
Baladins fantasques
Affublés de leurs masques ;
Puis vous verrez l'archange,
Surfant sur la vague,
S'effacer, tel un songe,
Sous la buée vague
De ses savants mensonges.
Michel Dansel
Au Père-Lachaise
Enclave feuillue, bossue, aux venelles pentues, le cimetière du Père-Lachaise, avec ses enchevêtrements audacieux du minéral et du végétal, domine Paris du haut de ses 44 hectares. Haut lieu d'un romantisme de belle futaie, et de la friponnerie plus ou moins tamisée, carrefours de très nombreuses célébrités, ce musée en plein air est inondé de chefs-d'oeuvre à vocation sépulcrale. Il est aussi la plus belle volière de la capitale, car ici les oiseaux chantent mieux qu'ailleurs. Dans ce vaste promenoir, devenu nécromantique en 1804, s'expriment l'insolite, le fantastique, le merveilleux et l'inattendu.
Les lieux de culte au cimetière du Père-Lachaise
Le cimetière du Père-Lachaise, haut-lieu de l'Histoire, carrefour de bien des célébrités, musée de la statuaire funéraire, domine la Seine sur 44 hectares avec ses allées pentues et feuillues, sa permanente symphonie des oiseaux et ses différents lieux de culte.

Avec Les lieux de culte au Père-Lachaise Michel Dansel apporte une dimension nouvelle et jamais encore traitée avec autant de rigueur. Il nous entraîne vers des sépultures, des monuments commémoratifs ou des lieux devant lesquels, au nom d'un idéal politique, religieux, culturel ou cultuel, des admirateurs, ou les défenseurs d'une cause, viennent se recueillir, ponctuer leur souvenir, rendre hommage. De Chopin à Jim Morrison, d'Edith Piaf à Allan Kardec, du Mur des Fédérés au monument aux morts élevé à la mémoire des Arméniens tombés pour la France, de l'histoire de l'enclos musulman aux divisions à dominante israélite, l'auteur passe en revue, et très largement, les principaux lieux de culte du Père-Lachaise.
Les cimetières de Paris
Cette invitation à la flânerie dans tous les cimetières de Paris constitue, non seulement une fresque historique, mais encore une promenade insolite, innatendue, parsemée de drôleries et de découvertes.

Dans ce livre, Michel Dansel, "nécropolitain" invétéré, passe en revue les dix-neuf champs de repos "vivants", c'est-à-dire en activité, que compe la capitale.
Belleville histoires et souvenirs
« J’ai toujours eu une tendresse particulière pour la rue du Pressoir, de vineuse réputation. Et chaque fois que j’y passais, je ne pouvais pas m’empêcher de penser aux moines de Saint-Martin-des-Champs qui possédaient là un pressoir. Et quand j’entrais dans un café pour y lever le verre à la santé de Bacchus, j’avais pleinement conscience que, depuis le Moyen-âge, la relève avait été maintenue. Cette rue a été malheureusement massacrée sans raison autre qu’un objectif spéculatif ».

Ces lignes sont de Michel Dansel, fondateur de l’Académie internationale du Rat, l’un des spécialistes du poète morlaisien Tristan Corbière et explorateur nyctalope de Paris et de ses faubourgs. Nous connaissions ses invitations à consentir au Paris incroyable (Editions Hachette, 1987), à arpenter différemment le Cimetière du Père-Lachaise (Au Père-Lachaise, Editions Fayard, 1973 puis 2007), voici que l’homme aux chaussettes rouges (parfois est-il ainsi surnommé) remonte le pavé des rues (celles de Belleville) et les aiguilles du temps (très haut vers 1940).

Il ne surprendra personne que ce défenseur des muridés féconds émette dans cet ouvrage une théorie sur le rat ayant justifié la destruction de la rue du Pressoir et de ses adjacentes. Michel Dansel les a souvent croisés en « son » Belleville sans que leur présence ne justifie à ses yeux qu’on (les promoteurs) saccage (et le verbe est faible) un faubourg rattaché à Paris en 1860 et où se sont attachés Arméniens rescapés du drame génocidaire et Juifs d’Europe centrale : Polonais, Allemands, Hongrois, Tchécoslovaques, Ukrainiens … De cette géographie accueillante, sorte d’île propice au sauvetage, Michel Dansel nous parle le cœur battant. Il rappelle que ce quartier (auquel il lie évidemment Ménilmontant) fut de tout temps dédié à la contestation, y compris l’anarchie. Qu’on ne s’étonne pas qu’il ait été pris pour cible par les chirurgiens normatifs !

[...]

Michel Dansel se veut avant tout un piéton nocturne. C’est donc nuitamment qu’il ausculte Belleville sans être jamais tombé dans un piège d’Apaches ou de mauvais garçons. Jamais il ne vit briller une lame de couteau mais tant de pavés reflétant le faisceau pâle des réverbères brillent comme des miroirs. Et l’on voit s’animer rue des Couronnes, rue des Envierges, rue Julien-Lacroix, rue Ramponeau, rue de Belleville, rue des Cascades, sans que leurs façades écaillées ne constituent une menace. Rien n’est susceptible de s’effondrer ici. Tout tient magnifiquement debout dans son palais de mémoire. Et nous sommes empoignés par d’émouvantes réminiscences. Ainsi, dans un chapitre évoquant la Porte des Lilas (car Michel Dansel s’écarte généreusement d’un Belleville que l’on croirait étroit), nous sommes brusquement assaillis d’images en mouvement. C’est le marché aux puces que l’on voit vivre et que l’on avait quelque peu oublié. Je le vois distinctement. Je m’y promène, ma main d’enfant accrochée à celle de mon père. Et ce sont, « à même le bitume », des brimborions qui se mettent à danser, ceux que proposent à la pauvreté de nos bourses, « marchands de rien », biffins, chiffe-tire vendant « une vieille paire de chaussures éculées, un livre maculé et tout écorné, une ventouse avec encore un morceau de coton à l’intérieur, une assiette ébréchée, un corset élimé (…) yeux de poupée, réveille-matin veufs de leurs aiguilles, insignes oxydés aux couleurs ternies qui dataient de la guerre 14-18, vieux jouets qui avaient dû faire les délices de plusieurs générations de marmots ». Les souvenirs de Michel Dansel se composent d’étranges pépites. Pour nous, flâneurs à rebours, dans le paysage de l’enfance, elles s’assemblent comme un trésor. Nul doute que ce livre, aussi capital que les récits de Clément Lépidis ou un album d’Henri Guérard, constitue une fête, un réconfort et pour tout Bellevillois un événement majeur. Michel Dansel, grand écrivain, est l’ami qu’il convient de saluer.



Guy Darol
Quentin Debray
Le Pont d'Auguste, Corot en lumière
Le dernier ouvrage de Quentin Debray.

Roman librement inspiré d’une période de la vie du peintre Jean-Baptiste Corot, Le Pont d’Auguste nous conte sa découverte du paysage italien aux alentours de Rome, les échanges artistiques avec ses compagnons et les désirs éveillés par l’une de ses admiratrices.
Si Corot est l’un des premiers peintres ayant mêlé le paysage et le sentiment, il reste pourtant mal ou peu connu. Cet ouvrage est l’occasion pour l’auteur d’approfondir la personnalité de l’artiste et d’inscrire son œuvre dans les mouvements esthétiques et les événements historiques de son temps. S’y côtoient le classicisme et le romantisme, l’intimité et l’aventure, Stendhal et Delacroix. Un vent de liberté se lève, généreux et novateur.
Riche, coloré, imprégné de réflexions autour de l’art et du souvenir, mais également traversé par des intrigues et des passions, ce roman nous fait revivre toute une époque. Sous une plume légère comme un coup de pinceau, se dessinent, avec sensualité et vivacité, des thématiques essentielles telles que la création, l’introspection et le sentiment amoureux. Un petit bijou romanesque qui nous offre les plus belles pages de la vie du peintre.
Il était temps de mettre Corot en lumière…
Sophie Boursat
L'eau et l'huile
Les Palestiniens me demandaient pourquoi ce conflit est si important pour moi et invariablement je leur racontais la même histoire. Je suis devenue pro-arabe à l'âge de raison parce que papa Chouchou portait une djellaba.
S.B.

Juive d'origine tunisienne par sa mère, auvergnate et russe par son père, séfarade et ashkénaze, Sophie Boursat arpente les rives de la Méditerrannée en quête d'une possible réconciliation.
Du Caire à Tanger, de Marseille à Barcelone, de Jérusalem à Gaza, cette voyageuse impénitente provoque des rencontres improbables, esquisse des amitiés, explore la mythologie, connaît la violence et la haine de l'histoire mais aussi la grâce et l'humour du quotidien.
Mais si l'eau et l'huile ne se mélangent jamais, elle le sait, Sophie Boursat dessine, dans sa géographie à elle, un territoire fragile et menacé où Juifs et Arabes, hommes et femmes, solitude et communion, sexualité et pur amour, imaginaire et réalité, pourraient se concilier.
C'est bien dans l'utopie de la quête que réside la beauté de ce livre, véritable voyage initiatique aux confins d'une expérience toujours à imaginer.
Timothée Laine
L'incarcéré
Dans un long monologue, un homme fait l'introspection de son identité, double, voire multiple. Il est tour à tour poète admiratif des grands Arthur (Rimbaud) et Antonin (Artaud), puis acteur de pièces classiques, puis citoyen soumis comme tout un chacun aux variations climatiques, politiques, médiatiques et sociales. La parole poétique est alors prise au piège de la vie, d'un destin qu'il faut accomplir.
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